“Free Folk” est le focus titre de l’album L.I.S.A de Odd Holiday. 

Une combinaison de minimalisme grandiose (Roc Marciano) et un hommage aux pères de leur courant musical (Madvillain). Pour l’amateur de hip-hop averti, ces influences sont évidentes, tant sur le plan sonore que vocal. La musique elle-même combine le classique et le jazz dans un cadre hip-hop. 

Le thème des paroles met en avant l’idée de prendre la liberté d’être qui l’on est, sans pression pour entrer dans un moule ou un système spécifique. L’ensemble de ces éléments crée un sentiment général détendu, avec une stimulation de la pensée qui fait tourner la tête. Le hip-hop alternatif à son paroxysme.

Daylight Robbery et Mattic, membres du duo Odd Holiday, sont tous deux issus de l’âge d’or du hip-hop. Mais lorsque la vie a radicalement changé il y a quelques années (en raison de circonstances inattendues auxquelles la plupart des gens peuvent s’identifier), ils ont accepté de changer avec. Comme beaucoup de restrictions ont été imposées sur nos vies, il leur a semblé que la meilleure chose à faire était d’éliminer les restrictions dans leur musique. Plus de règles imposées, mais une expérimentation insouciante. 

La réalisation de l’album ne s’est pas vraiment faite selon un processus d’écriture et d’enregistrement traditionnel, mais plutôt comme ce que Mattic décrirait comme un « événement » : c’est arrivé. Il n’y a pas eu de premier essai, très peu de réflexion en amont, pas de longues discussions sur la direction musicale à prendre, juste deux personnes connectées en pilote automatique. 

De l’autre côté sont nés 35 morceaux de soul cinématique abstraite avec un lyrisme doux et vif (13 d’entre eux constituent L.I.S.A.). L.I.S.A. signifie « Life Is Strangely Altering » (la vie est étrangement changeante) – parce qu’elle l’est sans aucun doute, et que chacun la ressent à sa manière et, dans la plupart des cas, se demande encore quand les bouleversements s’arrêteront.